Poursuite, Joyce Carol Oates.

Poursuite

Traduit de l’anglais par Christine Auché.
@editionspoints

« En tant que fille, on apprend à ne pas offenser les inconnus en les envoyant promener. Surtout les hommes. Les inconnus, mais aussi les employeurs. Et durant sa scolarité, qui lui a paru durer une éternité, les professeurs.« 

Au lendemain de son mariage, une jeune femme chute sous un bus. Accident ou tentative de suicide ? La question hante son mari qui s’interrogeait déjà sur les secrets de sa compagne, celle-ci ayant des cauchemars récurrents.
Des bribes de souvenirs remontent, propulsés par le choc, ils entraînent avec eux toute l’angoisse d’une enfance dramatique. Mari et femme « enquêtent » dans une tentative de se défaire du passé.

Quelle auteure incroyable ! A chaque fois je suis saisie…
Ce texte est assez court, tire à la fois vers le gothique et le gore et se sert de toutes ses cordes narratives pour rendre brutalement visible un sujet de société.
Le mariage est littéralement exposé comme un lien relationnel qui empêche autant qu’il soutient une identité. Les parcours de la mère et de la fille se construisent en miroir, à la façon d’un conte qui menace, éduque et protège.
Tout de même hein, j’admire plus la construction du texte et le savoir-faire de l’auteure que je n’ai apprécié cette lecture.