Rêver l’obscur, femmes, magie et politique, Starhawk.
Traduit de l’anglais par Morbic.
Editions Cambourakis
« Nous pourrions dire que la culture est un ensemble de récits que nous nous racontons sans relache.«
Dans cet essai / manifeste StarHawk démontre comment le monde occidental est un monde qui trouve son sens et sa structure en classant, séparant et hiérarchisant. Elle s’attache ensuite à démontrer à quel point cette lecture favorise les rapports de domination, réduit nos initiatives et appauvrit globalement nos expériences. Si l’on se croit petit.e, faible et seul.e, comment et pour quoi agir ?
Elle rappelle qu’il existe d’autres façon d’être au monde, des façons qui soulignent et encouragent la puissance que nous avons en nous. Elle partage ensuite des rituels et méthodes qu’elle a l’habitude d’utiliser pour déployer collectivement nos puissances intérieures.
Une fois de plus c’est une lecture à la fois instructive et déstabilisante. Cette double sensation provient du fait qu’il m’a été facile d’adhérer à sa logique et d’en voir le potentiel libérateur tout en étant simultanément très mal à l’aise en lisant la partie mise en pratique et le vocabulaire associé.
C’est une torsion que j’ai trouvée très riche : elle a souligné en moi l’alliance d’un appétit pour plus de liberté et des réticences profondément ancrées.