Blanche se fait la malle, Barbara Neely.

Blanche se fait la malle

Traduit de l’anglais par Laure du Breuil.
Editions Cambourakis

« Une famille ne peut pas avoir à la fois des domestiques et des secrets. »

Quand Blanche se retrouve au tribunal pour une malheureuse affaire de chèque en bois, elle se rend vite compte – en tant que célibataire noire élevant ses neveux sur son salaire de femme de ménage – que la justice ne va rien faire pour lui permettre de d’en sortir. Avec audace, elle saisit sa chance et quitte en douce la ville pour effectuer un remplacement dans la maison de campagne d’un nouvel employeur. Très vite, il lui apparaît que les membres de la famille qu’elle doit servir ont bien des choses à cacher. Blanche décide d’enquêter en s’appuyant sur sa capacité à nouer des relations, son intuition et le sens de l’observation que sa position sociale l’a amenée à développer.

En voilà un vrai plaisir de lecture ! Quand on en a marre des enquêteurs fissurés, alcooliques et tourmentés, rien de tel que de suivre l’énergique Blanche, sa lucidité politique et ses valeurs pragmatiques. J’ai adoré l’humour caustique de l’autrice et sa façon d’utiliser la place accordée à une domestique noire aux Etats-Unis pour raconter une histoire différente sur les rapports de classe et le racisme.