Shtum, Jem Lester.

« If you have one foot in the past and the other in the future, you piss on the present. » 

Le père d’un jeune garçon autiste se bat pour trouver une école appropriée pour son fils. Entre son travail qui lui déplaît, son couple qui bat de l’aile et ses problèmes de boisson il va se retrouver contraint d’habiter seul avec son père, juif rescapé de l’horreur nazie, et son fils. 

Fiction fondée sur l’expérience personnelle de l’auteur, ce roman nous emmène dans le quotidien sans glamour mais plein d’amour d’un parent d’enfant autiste. Importance des routines, sentiment de ne jamais rien maîtriser, perte de soi dans le soin, addictions variées et logiques économiques à l’oeuvre autour des accompagnements sociaux… rien n’est caché du dilemne perpétuel des familles. La relation entre le petit-fils et son grand-père vient réchauffer le cœur du lecteur autrement bien essoré.  

Shtum veut dire silence en yiddish et ce titre décrit parfaitement les enjeux autour de ce roman : ne pas réussir à parler, faire le choix de se taire ou faire le choix de raconter quitte à se raconter des mensonges.  

J’ai apprécié cette lecture et son humour au bord du désespoir mais je ne suis pas sûre pourtant qu’elle me marque durablement. 

Merci @eva_tuvastabimerlesyeux pour cette recommandation !