Tout ce qui est solide se dissout dans l’air, Darragh McKeon
Traduit de l’anglais par Carine Chichereau.
« Les gens parlent comme ils s’habillent, du fond d’une solitude étouffée sous plusieurs couches.«
1986, catastrophe de Tchernobyl. Un chirurgien se retrouve envoyé sur les lieux pour participer aux opérations de secours, une journaliste que le pouvoir oblige à se taire et à travailler en tant qu’ouvrière se demande comment vivre sans renoncer plus à ses principes, un jeune pianiste prodige tente de devenir un homme sans se renier, un jeune paysan dont le père est mort après avoir travaillé à nettoyer la zone cherche dans la nature une raison de croire en l’avenir. Quatre vies qui vont nous faire cheminer dans la peine et les mensonges de cette période tout en nous ouvrant les yeux sur la beauté du monde.
J’ai abordé ce livre avec un mélange d’intérêt (car @papiercrepon le recommandait! 😊) et d’appréhension car le livre de Svetlana Aleksievitch « La Supplication » sur Tchernobyl me parait indépassable …
Après quelques pages où je suis restée hésitante, j’ai finalement plongé dans ce roman émouvant qui s’intéresse à la vie quotidienne en Russie à cette période. Tchernobyl est ici un élément qui vient souligner, pousser à l’extrême des situations personnelles déjà complexes dans l’URSS de Gorbatchev.
J’ai apprécié ce roman, poétique et simple, qui propose un regard différent sur cette catastrophe.