Trash, vilaines histoires et filles coriaces, Dorothy Allison.

Traduit de l’anglais par Noémie Grunenwald.
Editions Cambourakis

« Le seul pouvoir magique qu’on possède, c’est-ce qu’on construit en nous-même, les muscles qu’on développe à l’intérieur et le sentiment de conviction qu’on crée à partir de rien.« 

Dans ce recueil de nouvelles écrites dans les années 80, l’autrice raconte en fiction ou pas son enfance de « white trash » en Caroline du Sud, ses combats pour s’en extirper sans se renier.
C’est d’abord la misère, la violence, l’alcool, les emprisonnements, les morts brutales, les emportements de celles et ceux qu’on méprise par principe car, quoique Bancs, ils n’ont pas réussi à se construire une vie digne du rêve américain.
C’est ensuite le choc de l’Université, la vie lesbienne, le militantisme, avec toujours la rage au ventre et l’envie d’en découdre.

Et hop, j’ai repris une bonne dose d’écriture frontale et nerveuse. J’ai à nouveau arpenté cet univers si loin du mien, propulsée sans douceur, confrontée à des questions vitales.
Je suis heureuse d’avoir encore quelques textes à découvrir de cette autrice que je chéris et dont l’exigence rugueuse me secoue à chaque fois. (J’ai hâte de lire son premier livre, un recueil de poésies : Les femmes qui me détestent)