Un billet d’avion pour l’Afrique, Maya Angelou.
Traduit de l’anglais par Paul Gagné et Lori Saint Martin.
Editions Les Allusifs.
« Les visiteurs nous dévisageaient d’un air réprobateur. L’évident besoin qu’ils avaient de croire que l’Afrique leur ouvrirait les bras comme une mère faisait peine à voir. Ils n’avaient pas du tout envie de savoir qu’ils n’étaient pas rentrés chez eux, qu’ils avaient quitté un lieu familier rempli de souvenirs (douloureux, il est vrai) au profit d’un lieu inconnu qui en était totalement dépourvu.«
Dans les années 60, Maya Angelou « retourne » en Afrique en compagnie de son fils adulte. Comme pour beaucoup d’afro-américains éduqués et militants, cette visite du Ghana et de pays limitrophes a une dimension mémorielle et politique. Réfléchissant à ses racines, elle est là-bas l’Américaine avant tout, une étrangère. Dans une série de textes courts elle raconte sa vie quotidienne, son travail, ses rencontres locales, ses échanges avec ses concitoyens également expatriés.
Une fois de plus, j’ai vivement apprécié l’écriture de l’autrice : une écriture fluide, généreuse et dont l’acuité fait plaisir. Ce texte m’a permis de découvrir un nouvel angle dans mes lectures sur la culture afro-américaine.