Un peu de poésie mexicaine
Un #lundipoésie avec une anthologie que je déguste peu à peu. J’ai décidé de vous faire découvrir deux poèmes.
Le premier est d’Alberto Blanco, artiste protéiforme (chanteur, peintre, essayiste, romancier, poète…). Le texte est traduit de l’espagnol par Christine Balta et s’intitule « Plante ».
« Je n’ai rien d’autre sous la main
que cette poignée de terre.
Je n’ai rien d’autre à faire
que boire de l’eau et chercher la lumière.
J’occupe seulement l’espace qui me revient,
le reste, je ne m’en soucie pas.
Une vie sans complications
et un corps à la mesure, rien de plus. »
Le deuxième poème s’intitule « Tiens ma robe » et il est de Jennifer Clément, une poétesse américano-mexicaine. II est traduit de l’anglais par Marie Evangéline Arsenault.
J’ai décidé de vous faire lire « Tiens ma robe » un poème de Jennifer Clément poétesse americano-mexicaine. Le texte est traduit de l’anglais par Marie Evangéline Arsenault.
« J’accrocherai mes vêtements
près de tes complets –
les manches encore moulées
se toucheront comme des bras.
Lorsque nous serons tous deux assis à lire,
ma page tournera
en réponse à la tienne
Mon souffle embuera
ton miroir,
nous laverons nos mains
avec le même savon.
Et tu tiendras
ma robe
afin que je puisse y pénétrer.«