Une immense sensation de calme, Laurine Roux.
« J’ai caressé ses traits figés sur sa peau froide. Il me semblait que je devais le faire. Une caresse pour une vie. Mes doigts parcouraient son visage et je pouvais sentir tout ce qu’elle avait été. Avec ma main, je lui disais Je prends. Elle me donnait sa droiture et sa fatigue, je lui disais Je prends. Son passé et ses blessures, je lui disais Je prends. Elle me donnait sa beauté et les rares joies arrachées à la vie. Je prenais. Son courage et sa vertu. C’était tout ce qui me restait. Longtemps ce serait mes seuls bagages.«
Dans un pays de neige qui ressemble fort à une Russie d’après catastrophe nucléaire, une jeune femme vient de perdre sa Grand-Mère et d’être accueillie par des pêcheurs. Dans une nature qui la fascine et que les contes peuplent d’êtres singuliers, elle rencontre un homme solitaire qui la révèle à la passion.
La jeune femme observe cet homme et la nature autour d’eux. Elle écoute les histoires transmises par les femmes de son entourage, histoires d’avant le Grand-Oubli, histoire des Invisibles que l’on a exilés dans la forêt, histoires de transmission, d’amour et de mort…
Ce texte est écrit comme un conte dont il a à la fois le lyrisme et les étapes essentielles. Les descriptions de la nature sont très belles et propices à l’imagination. Je suis pourtant restée sur ma faim avec le sentiment d’être passée à côté de cette lecture. Ce n’était probablement pas le bon moment pour que je rencontre ce livre malheureusement.
Et vous, conquis(e) ou indifférent(e) ?