Viens voir dans l’Ouest, Maxim Loskutoff
Traduit de l’américain par Charles Recoursé.
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« Je me suis demandé si mes parents avaient déjà connu des journées comme celle-ci, quand j’avais l’âge de Gigi. Si tout le monde connaissait des journées comme celle-ci. Marcher trop longtemps, aimer trop fort. Si les blessures finissaient par se refermer, ou s’il fallait vivre avec les cicatrices, parfois cachées, parfois non. Fragiles dans ce monde avec tant à perdre.«
Douze nouvelles au cœur d’un Ouest américain fidèle à son image historique : farouche, dangereux et représentatif d’un pays qui semble vivre sous la constante menace d’un écroulement intérieur.
J’ai eu du mal à rentrer dans l’écriture mais les nouvelles ont fonctionné pour moi de façon graduée, m’emportant de plus en plus dans leur tourbillon de sentiments violents. La première rapporte les sentiments amoureux d’un trappeur pour une grizzli, et souligne la violence latente de l’homme et son appétit pour une nature qui lui échappe.
La cinquième, en écho, décrit l’obsession d’une jeune femme pour un arbre qu’elle veut détruire, symbole de son insignifiance dans les grands espaces et de sa perte de repères dans sa vie.
La septième décrit l’amour poignant d’un homme pour sa compagne, leur recherche commune du bonheur… mais une relation toujours sous l’ombre du drame dont elle a été victime dans l’enfance.
Et la douzième, annoncée par deux autres nouvelles auparavant, raconte une Amérique en guerre civile où la sauvagerie latente a repris le dessus.
Bref, une vraie bonne lecture que je vous conseille !
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J’avais gagné ce livre dans le cadre de #maiennouvelles organisé par @hopsouslacouette et @theflyingelectra
Merci à toutes les deux et bien sûr @editionsalbinmichel et @terres_amerique pour ce super bouquin !
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Et bravo pour le choix de @thebobartlett pour cette couverture parfaite : lisse et colorée à première vue et assez inquiétante au fur et à mesure des lectures !