West, Carys Davies.
Traduit de l’anglais par David Fauquemberg.
« À ses yeux, il n’avait pas du tout l’air d’un idiot. À ses yeux, il avait l’air majestueux, déterminé et courageux. À ses yeux, il avait l’air intelligent et romantique, l’air d’un aventurier. Il avait l’air d’un homme investi d’une mission qui le différenciait du commun des mortels, et tant qu’il serait parti, elle garderait dans sa mémoire cette image de lui : droit sur son cheval, là-haut, avec ses sacoches et ses baluchons et ses armes – là-haut, dans son long manteau et son haut-de-forme, en route vers l’ouest.«
Un jeune anglais a émigré aux Etats Unis avec son épouse, ils ont eu un enfant, il est devenu veuf et élève des mules tout en s’occupant de sa fille.
Un jour, il lit dans le journal que des ossements de très grandes créatures ont été découverts plus à l’Ouest. Un désir impérieux s’élève en lui d’en savoir plus, d’aller à la rencontre de ces animaux mystérieux, de vivre sa part de la grande aventure.
Il va laisser sa fille à la garde de sa sœur, sa ferme à la surveillance d’un voisin et s’enfoncer dans l’inconnu accompagné d’un éclaireur indien.
A partir de ce qui n’est que le point de départ de ce court roman, un conte étrange va se dérouler sous les yeux du lecteur. Un conte ou une parabole sur les aspirations que l’on a, les choix que l’on fait et les récits auxquels on décide de croire.
J’ai aimé ce texte particulier dont la brièveté nourrit la force.