Une république lumineuse, Andrés Barba.
Traduit de l’espagnol par François Gaudry.
« L’enfance est plus puissante que la fiction. »
En 1993, un jeune fonctionnaire des affaires sociales arrive dans la ville imaginaire de San Cristobàl enserrée par le fleuve Eré et la forêt tropicale. Alors qu’il a pour mission de travailler auprès des communautés indigènes Neê, il va être embarqué dans une histoire étrange. Des enfants inconnus, parlant une langue incompréhensible et se comportant de façon quasi-sauvage, arrivent de façon inexpliquée dans la ville où ils se comportent de façon agressive jusqu’au drame.
Le narrateur se remémore les différents épisodes de cette tragédie de façon à la fois distanciée, inquiète et méditative. Il emporte son lecteur dans un gouffre d’interrogations nous faisant réfléchir à l’ordre établi, ce qui le perturbe, la violence du monde, le besoin de maîtrise et de puissance des adultes mais aussi aux lendemains possibles si nous accueillons l’altérité.
Ce livre très singulier, presque dangereux, m’a beaucoup plu. Il a la force terrifiante d’une fable et marque l’esprit de façon durable. Je n’ai pas fini d’y repenser et je vous le conseille très vivement !
Merci @unlivreavecuncafe pour ton post qui m’avait mise en appétit !
j’en ai entendu parler mais j’ignorais tout de l’histoire, c’est pas de l’horreur le genre ?
Non ce n’est pas de l’horreur 😉
Le texte génère de la tension mais plus liée à l’inconnu qu’à des faits. C’est ce qui le rend très fort à mon avis : il te montre comment ce qui nous échappe peut nous terroriser ou nous rendre agressifs. Mais tu peux le lire sans crainte il n’y a pas de scène / description gore.