Sous les eaux noires, Lori Roy.
Traduit de l’anglais par Valérie Bourgeois.
Une mère de famille revient dans sa ville natale suite à son divorce. Elle y retrouve son histoire personnelle et familiale torturée.
Son père – directeur d’une maison de redressement – est depuis toujours accusé par certains d’avoir battu, parfois à mort certains de ses pensionnaires. Sa famille vit en dehors de la ville tout en étant le sujet constant des conversations du voisinage. Quant à elle, sa vie personnelle est marquée par sa disparition alors qu’elle était adolescente, événement qui a totalement infléchi le cours de sa vie.
Alors qu’elle tente de se réapproprier sa vie et sa ville, la disparition d’une jeune femme puis de sa propre fille vient ébranler la communauté. Cet écho angoissant de sa propre disparition va forcer l’héroïne à faire tomber les masques et à affronter ses propres erreurs…
J’ai vraiment apprécié cette lecture. J’ai aimé l’association entre une certaine lenteur dans l’évocation des atmosphères et des personnages et l’énergie qui court, nourrissant la tension et les rebondissements.
Le cadre trouble de la maison de redressement (qui semble être la même que celle évoquée dans le livre de Colson Whitehead, The Nickel Boys) vient influencer sur les vies de chacun. L’auteure réussi à glisser dans ce roman noir très sombre, des petits traits de lumières comme l’amour d’une vieille dame pour une petite-fille d’adoption, l’imagination d’une enfant, la possible histoire d’amour entre certains personnages…
Je n’ai pas particulièrement été convaincue par le twist final, à la fois parce que je le voyais venir depuis un moment et parce que je pense qu’il n’était pas nécessaire pour que le roman soit réussi mais je suppose que pour certains lecteurs cela ajoutera au plaisir 😉
Livre lu dans le cadre du #grandprixdeslectriceselle2020