Yannis Ritsos, à nouveau

// EN VACANCES//

Un #lundipoésie grec avec, à nouveau, les mots de Yannis Ritsos dont je ne me lasse pas.

Ce nouveau recueil, publié aux éditions Ypsilon et traduit par Pascal Neveu, associe trois ensemble de poèmes – tous écrits durant les emprisonnements répétés du poète entre 1967 et 1970 après le putsch des colonels.
Ritsos avait déjà été déporté de 1948 à 1952 dans un contexte plus violent encore.

Pierres Répétitions Grilles mêle hymne à la beauté du jour, expérience intime de la résistance et relecture des mythes grecs pour dire le présent.
Je vous partage le court poème Silence.

« Dans son corps, un autre corps, grand, impénétrable,
Muet, – un mutisme tout-puissant. À midi
Ou le soir, au souper, sous une lampe calme, quand il porte
Lentement, avec soin, la fourchette à sa bouche, il le sait
Qu’il nourrit cette autre bouche, inconnue, insatiable.
« 
Yaros, 27.07.68