Les dépossédés, Ursula K. Le Guin
Traduit de l’anglais par Henry-Luc Planchat.
« Il est dans la nature de l’idée d’être communiquée : écrite, dite, faite. L’idée est comme l’herbe. Elle demande de la lumière, aime les foules, grandit par croisement, s’améliore pour qu’on la piétine enfin. »
Deux planètes sont au cœur de ce roman : Urras et Anarres, chacune étant pour l’autre sa lune lointaine. 200 ans plus tôt des anarchistes syndicalistes, emmenés par leur inspiratrice, ont quitté Urras et sa société capitaliste pour émigrer sur Anarres et y fonder une société selon leurs principes révolutionnaires. Les deux planètes vivent en limitant au stritc minimum leurs échanges et en entretenant le rejet l’une de l’autre dans leurs récits respectifs. Une personne cependant va tout changer : il s’agit de Shevek, physicien anarresti renommé, travaillant sur une théorie temporelle qui bouscule les croyances des deux mondes. Son travail lui vaudra d’être invité sur Urras, embarquant ainsi le lecteur dans une analyse exigeante des deux systèmes et dans les affres d’un individu qui doute et interroge constamment ses principes.
J’ai adoré ce roman ! Aucun monstre bizarre et très peu de vaisseaux galactiques dans ce livre mais des communautés vivant de façon tellement différente qu’on ne peut que regarder ce contraste avec incrédulité. Entre sociologie, politique et philosophie l’auteure nous embarque une fois de plus dans un texte qui questionne nos réflexes et nourrit notre envie d’un monde meilleur.
Encore merci @palir_au_soleil 😉 pour ce bookclub #cemoiscionlit qui aura suscité des lectures multiples (bon je fais une halte maintenant hein !) et @toutcequejaimais dont la chronique des Dépossédés m’a convaincue de le lire.
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