La singulière tristesse du gâteau au citron, Aimee Bender.
Traduit de l’anglais par Céline Leroy.
« J’avalais de grandes quantités de nourriture et d’émotions. J’avais mes préférences – des familles qui venaient de loin et dont les plats étaient imprégnés des tourments du voyage.«
Une petite fille se découvre un jour une capacité singulière : lorsqu’elle mange, les émotions de toutes les personnes ayant contribué à l’élaboration de sa nourriture la submergent. De l’anxiété du paysan latino-américain ayant récolté les tomates au sentiment de culpabilité de sa mère qui a pris un amant, Rose doit faire face à des sentiments complexes sans être armée ni véritablement accompagnée pour les analyser. Ce don ressemble plus à une malédiction…
Elle découvre bientôt que son frère a également un don : celui de disparaître en se fondant totalement le décor. Dans ce contexte, la vie de famille devient vite à la fois angoissante et loufoque.
J’ai été désarçonnée par ce récit. L’idée initiale m’avait totalement séduite et j’en attendais beaucoup. A la place, j’ai trouvé un roman qui instille une atmosphère, propose des possibilités mais ne « conclut » sur rien bien nettement. J’en suis restée assez frustrée même si j’apprécie cet univers singulier.
Bref, une lecture en demi-teinte…