Coupe sombre, Oscar Peer.
Traduit du romanche par Marie-Christine Gateau-Brachard.
Editions Zoe
« Lorsqu’il est en haut, vers huit heures, les rayons du soleil commencent à traverser la masse des conifères. Il est mort de fatigue, il ruisselle de sueur. Il cherche un endroit ensoleillé et s’étend sur la mousse. Il reste là presque une heure. Il voit briller des fils d’argent et il entend son sang qui cogne.«
Après avoir tué quelqu’un dans un accident de chasse, un homme passe des années en prison. Quand il en ressort, à 65 ans, sa femme est morte et sa maison vendue. Il revient pourtant au village, affronte les regards et les médisances, se tient à l’écart, accepte tous les travaux pénibles.
Lorsqu’il faut abattre des arbres dans la montagne, il part seul accomplir la coupe dans la plus terrible des parcelles et c’est un affrontement entre sa volonté, sa force et la Nature qui s’amorce…
Je suis très contente d’avoir lu ce livre qui m’a replongée dans la vie de village montagnard.
J’y ai retrouvé les accents lyriques de C. F. Ramuz, la beauté et la solitude des bois, l’âpreté des relations humaines. C’est court et c’est très fort.
Merci @unlivrechacune de m’avoir conseillé de poursuivre ma découverte de cet auteur avec ce titre !