Wandering stars, Tommy Orange.
Editions Penguin Random House.
« Everything that happens to a tribe happens to everyone in the tribe. Good and bad. Their mom said that once. But then she said now that we’re so spread out, lost to each other, it’s not the same, except that it’s the same in our families, everything that happens to you once you make a family, it happens to all of you, because of love, and so love was a kind of curse.«
1864. Un jeune Cheyenne survit par miracle au massacre de son peuple. Il est capturé peu de temps après, brutalisé et retenu prisonnier, contraint à ne parler qu’en anglais, à changer de nom et à se convertir.
Un peu plus tard c’est son fils qui va, à son tour, être retenu de force dans un pensionnat par le même Blanc convaincu qu’il faut tuer l’indien dans l’homme pour sauver son âme.
2018, ville d’Oakland. Les descendants de cette lignée sont éparpillés dans la ville, leurs liens méconnus ou affaiblis, dévorés par l’alcoolisme et la drogue, la violence inscrite dans leur patrimoine.
Certains d’entre eux cherchent pourtant à retrouver les fils qui tissent leur identité : bribes de coutumes, mots attrapés au gré des conversations avec les plus anciens, rencontres communautaires …
J’ai beaucoup aimé ce roman qui observe avec délicatesse, sérieux et attention ces Wandering Stars, ces étoiles errant dans un monde brutal qui ne cherche qu’à les faire s’éteindre. J’ai trouvé le format plus classique que dans There, there qui m’avait saisie plus vivement. Dans tous les cas je vous les conseille l’un comme l’autre !
Les deux romans sont traduits par Stéphane Roque et publiés dans la collection Terres d’Amérique chez Albin Michel