Un mot intense aujourd’hui pour #lesdouxmotsdudimanche : abandon.

L’abandon c’est l’action de rompre le lien qui attachait une personne à une chose ou à une personne, de cesser de s’occuper d’une chose à laquelle on était lié par l’intérêt qu’on lui portait, par un engagement, de renoncer à la possession d’un bien. C’est aussi l’état qui résulte de cette action. Un terme en premier lieu juridique puis, devenu plus général, ayant conservé une dimension de réprobation morale.

Mais l’abandon est complexe car il est aussi l’action de laisser aller son corps, son cœur, son esprit, à leur pente naturelle de façon généralement agréable. On s’abandonne au plaisir comme on parle avec abandon – en toute confiance. Si la teinte réprobatrice peut toujours ressurgir chez les censeurs, il s’agit surtout d’un mouvement sincère et apprécié.

Ce mot me plaît particulièrement en ce moment : je trouve que la période y ressemble beaucoup.
Le confinement a rompu (ou affaibli) des liens, bousculé ce que nous pensions être important, nous a obligé à renoncer- au moins temporairement- à certaines de nos possessions.
Cet abandon auquel nous avons tous été contraints c’est parfois aussi celui que l’on peut ressentir, comme si la planète en avait eu ras le bol et nous avait planté là et nous laissant nous débrouiller avec ce virus.
Et enfin, avec ce temps qui s’étire et brouille nos repères, nous avons tous l’occasion de suivre notre pente naturelle, de nous ensauvager avec délices… en nous délestant de certaines conventions et contraintes de notre monde d’avant.

Et vous, qu’en pensez vous ?