Ancestrale, poèmes de Goliarda Sapienza.

Un #lundipoésie italien et féminin avec le tout nouveau recueil rassemblant les premiers écrits de Goliarda Sapienza : Ancestrale. Des poèmes des années 50 , publié en édition bilingue par @le.tripode et traduit par Nathalie Castagné.

Depuis un mois que ce livre est sorti je lui tourne autour, un peu effarouchée par son prix. Et puis, mon anniversaire et le bookclub d’@palir_au_soleil #cemoiscilonlitgoliardasapienza aidant, j’ai suivi avec délice mon impulsion.
Quel bonheur de retrouver les mots ardents de Goliarda, son impétuosité, sa vigueur ! Et toujours, passé le premier assaut des phrases, une douceur poignante.
Je vous propose ici trois poèmes qui m’ont saisie et je vous encourage à découvrir les autres.

« Si j’avais idée de ton visage, si je pouvais
Te reconnaitre encore peut-être saurais-je
Retrouver ce sentir qui en moi se meurt
. »
.
« Tu me tournes le dos
Je ne t’appelle pas
Je recueille
Tes empreintes sur le drap.
« 
.
« Entendu. Faisons comme
Si nous ne nous connaissions pas.
Comme si nous n’avions pas joué
Ensemble dans le sable.
Et pourtant tu le sais que tu m’as aidée
A creuser un grand trou
Jusqu’à ce que nous touchions
L’eau tout au fond.
L’eau de la mer.
«