Blanche et les seigneurs, Barbara Neely.
Traduit de l’anglais par Florence Vuarnesson.
Editions Cambourakis
Dans ce deuxième opus, Blanche White – femme de ménage afro-américaine avisée et enquêtrice à ses heures perdues – décide enfin de prendre quelques vacances. Elle ira séjourner chez des amis à Amber Cove, une station balnéaire classieuse de la côte Est accueillant historiquement la communauté noire locale.
Elle débarque au beau milieu de ce microcosme ne manquant ni d’argent ni de tensions au moment même où une résidente détestée de tous est retrouvée morte.
Entre rivalités sociales selon les degrés de couleur de peau, secrets de famille et ennui estival, Blanche va se retrouver au beau milieu d’un sac de nœuds alors qu’elle n’aspirait qu’à un peu de de repos…
Quel kiff de retrouver Blanche, son humour caustique, son œil acéré et son affection bourrue !
Elle regarde avec lucidité ces Noirs un peu plus pâles et un peu plus friqués que leurs frères, convaincus d’être par conséquent plus élevés, se débattre avec les mêmes affres et la même petitesse que les autres. Elle cherche aussi à trouver au cœur de ses vacances un peu d’amour et de plaisir, au-delà de ses responsabilités quotidiennes de mère solo. Elle chavire presque, analyse en profondeur ses aspirations et ses illusions, trouve un soutien sans faille en sa meilleure amie, prend soin d’elle et de ses rêves.
J’ai autant profité de ce roman que du premier (Blanche se fait la malle).