Bouche cousue, Marion Muller-Colard.
« Je voulais juste museler ce monstre qui mord au ventre. Ce monstre, on l’appelait le désir. J’avais quinze ans et je n’en savais rien. On ne m’avait pas appris ce mot. Le lit de mes parents n’était jamais défait. Tout était en ordre, les machines tournaient toutes dans le même sens. Elles virginisaient les vies de tous ceux qui avait fourré dans leurs gueules leur linge sale. »
Amande a 30 ans, une famille à laquelle elle ne se sent pas appartenir et qui la considère comme une ratée car elle est célibataire. Un geste va tout précipiter lors d’un des repas dominicaux qu’elle appréhende, passé avec ses parents chez sa sœur, son mari et leurs deux enfants.
Son neveu Tom, le seul pour qui elle éprouve un lien affectif réel, est giflé par son père car il a embrassé un garçon.
Cette gifle est un détonateur qui la renvoie à sa propre adolescence et la pousse à écrire dans l’urgence un texte pour son neveu.
Un roman jeunesse très court et très facile à lire qui aborde avec sensibilité la naissance du désir à l’adolescence, les méfaits que peuvent avoir la violence des tabous et le silence sur une homosexualité naissante.
Merci @tu_vas_voir_ce_que_tu_vas_lire d’avoir chroniqué ce livre en Juin et de m’avoir permis sa découverte !