Pour #lesdouxmotsdudimanche un verbe sur lequel je me suis penchée dernièrement pour pourvoir l’expliquer à l’un de mes enfants : corrompre.

Corrompre désigne l’action physique de changer l’état naturel de quelque chose en le rendant mauvais, généralement par décomposition. On peut ainsi corrompre une eau, une atmosphère…
Au figuré, corrompre peut être le fait d’altérer, affaiblir ou détruire la valeur de quelque chose : on corrompt ainsi une institution, une œuvre… Dans un registre moral, c’est le fait de dénaturer quelque chose, de le dégrader ou bien celui de pousser quelqu’un à agir contre son devoir ou sa conscience par des dons ou des promesses. On corrompt donc ici une personne réelle ou bien un principe comme les mœurs ou les âmes.

Le mot vient du verbe latin « corrumpere » venant lui-même de « rumpere » pour rompre, briser associer à « cum » pour en renforcer l’intensité et signifier anéantir, altérer (physiquement ou moralement).

On le voit, il ne s’agit pas d’un mot qui rigole. Corrompre ce n’est pas seulement altérer ou transformer, c’est bien faire mourir ce qu’il y avait de beau ou de bon en quelqu’un ou quelque chose. Le processus est plus ou moins long mais il décompose ce qui, auparavant, était un tout harmonieux.

Je peine à trouver ma pirouette de fin pour conclure sur une note enjouée… j’imagine qu’elle réside dans ma confiance en notre capacité à distinguer ce qui transforme de ce qui corrompt.
Bon dimanche à toutes et à tous !