Karitas, l’esquisse d’un rêve, Kristín Marja Baldursdóttir.

Traduit de l’islandais par Henrý Kiljan Albansson.

 » Comme il y a du mouvement en moi. Une petite braise qui attend qu’on l’enflamme. Ce ne sont pas les grands événements qui changent le monde, mais les petites choses de tous les jours et les mots non-dits. Je peins jusqu’au matin termine le tableau. Je l’avais peint dans ma tête avant de me mettre à l’œuvre.« 

Au fond d’un fjord d’Islande, dans un milieu rural marqué par la rudesse des tâches quotidiennes, une petite fille dessine. Son père, disparu en mer, lui a transmis ce don et ce plaisir personnel. Même si sa mère a de l’ambition pour ses enfants et souhaite leur faire faire des études et leur permettre d’avoir un travail plus rémunérateur, tout la prédestine à travailler durement. Une rencontre inopinée avec une artiste va lui permettre de partir au Danemark suivre des cours à l’école des Beaux-Arts de Copenhague. Elle en reviendra énergisée et prête à faire connaître ses créations au monde jusqu’à ce la vie et son environnement la rattrape…

Un roman fleuve (enfin le tome 1 😉) passionnant tout à la fois sur la vie rurale en Islande, la condition des femmes, les relations humaines et la difficulté à protéger son temps de création quand on est un artiste et qu’il faut se nourrir.
J’ai été emportée par ces pages comme dans des vagues, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et je compte bien lire le tome 2 prochainement pour savoir ce qu’il advient de Karitas !