La poésie de Joy Harjo
Un #lundipoésie amérindien (et anglophone) avec la poésie de Joy Harjo dont j’ai découvert l’existence il y a peu en lisant son autobiographie Crazy Brave.
Cette artiste poétesse, musicienne, activiste et enseignante est d’origine Creek. Elle est la première amérindienne nommée poète officielle des Etats-Unis (pour un « mandat » allant de 2019 à 2021) dans un contexte où la reconnaissance des violence faites aux amérindiens en est encore à ses balbutiements…
J’ai lu ce recueil de poésie avec un grand plaisir, parfois à voix haute tant les textes semblent faits pour être chantés ou racontés. Je n’oserai pas me lancer dans une traduction sauvage c’est pourquoi je partage ici deux textes directement en anglais (à vous de convoquer vos connaissances et votre imagination pour découvrir ces poèmes 😉).
« We are the earth, she told me that day we sat at her kitchen table.
(Everyone came to her table from the four directions to hear her stories.)
‘One day I’ll be gone,’ she said.
And what will you remember of what I tell you ?’
I realize now that she was the very Earth herself, talking.«
« This morning I pray for my enemies
And whom do I call my enemy ?
An enemy must be worthy of engagement.
I turn in the direction of the sun and keep walking.
It’s the heart that asks the question, not my furious mind.
The heart is the smaller cousin of the sun.
It sees and knows everything.
It hears the gnashing even as it hears the blessing.
The door to the mind should only open from the heart.
An enemy who gets in, risks the danger of becoming a friend. »
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