Le bureau des assassinats, Jack London puis terminé par Robert L. Fish.

Traduit de l’anglais par Michel Deutsch.

« – Et vous voilà encore revenus à la morale ! soupira Hall. – Pourquoi pas ? questionna Lucoville, emphatique. L’univers est fondé sur la morale. Sans elle, il périt. Il existe une rectitude jusqu’au coeur des éléments. Détruisez la morale : vous détruisez la gravitation. Les rochers eux-mêmes voleraient en éclats. Le système sidéral entier s’évanouirait en fumée et sombrerait dans les abîmes d’un impensable chaos.« 

Un homme dirige le Bureau des Assassinats, sorte de syndicat international du crime éthique. Les membres de cette organisation sont en effets des érudits philosophes qui n’acceptent de tuer que s’ils sont sûrs de supprimer une personne nocive à la société.
Un beau jour un jeune homme qui juge cette organisation moralement injustifiable choisit de passer commande au Bureau de l’assassinat de son propre directeur… à partir de là une folle dialectique s’engage! Un peu d’amour (le jeune homme se découvre être le prétendant de la fille du Directeur), un peu d’action, beaucoup d’argumentations et de questions et ce roman noir écrit juste avant la Première Guerre Mondiale démonte les mécanismes qui justifient de donner la mort.

Un livre que je voulais lire depuis très longtemps et que je suis très contente d’avoir enfin découvert !