Le musée des redditions sans condition, Dubravka Ugrešić.
Traduit du croate par Mireille Robin.
Editions Bourgois
« – Où est alors le sens, si je n’ai plus d’avenir et que je ne peux pas trouver un point d’appui dans le passé, parce que je ne suis plus capable de l’évoquer ? demande maman. »
Dans un ensemble de fragments plus ou moins décousus, la narratrice nous embarque dans un périple mémoriel marqué par l’exil. Elle s’est exilée à Berlin et songe à sa mère dans Zagreb assiégée. Une mère qui a elle-même quitté la Bulgarie quand elle était jeune femme. Qui sont les femmes se baignant sur cette photo en noir et blanc ? Que sont devenues les amies de la narratrice ? Existe-t-il une internationale des yougoslaves exilés ? Sommes-nous des musées ambulants ?
Par petites touches fantasques, insolites, émouvantes et exigeantes, l’autrice poursuit sa quête infinie des souvenirs et des identités.
Presque quatre ans après en avoir fait l’emplette j’ai enfin lu ce roman et quelle aventure !
Il m’a collé le tournis au point que je me suis dit que j’allais faire une halte dans ma lecture ou bien l’abandonner … J’aime énormément l’écriture de cette autrice et je sais qu’il me faut parfois du temps pour être emportée par son charme alors je me suis appuyée sur le feu de mes comparses du #bookclubpagessauvages et j’ai bien fait 😊
Le dernier tiers du roman m’a beaucoup émue et m’a fait reconsidérer certains passages du début différemment : Dubravka est une magicienne !
J’avais aussi lu Baba Yaga a pondu un oeuf , La Renarde et Le ministère de la douleur.