Les deux morts de Quinquin-La-Flotte, Jorge Amado.
Traduit du portugais par George Boisvert.
Editions Stock
« Les circonstances qui ont entouré la mort de Quinquin-La-Flotte restent jusqu’ici très confuses. Il y a des doutes à dissiper, des détails absurdes, des contradictions dans les dépositions des témoins, des lacunes diverses. Aucune certitude en ce qui concerne l’heure, le lieu et les dernières paroles. »
Un homme âgé meurt à Bahia.
S’agit-il de Joaquim Soares da Cunha, bourgeois de qualité et modèle pour ses pairs que souhaite encenser sa famille ou bien de Quinquin-La-Flotte, ivrogne truculent et jouisseur habitué du port que veulent célébrer ses amis des mauvais quartiers ?
Sa famille lui rachète une vertu à grands coups de costume et de cercueil comme il faut (mais pas trop coûteux quand même hein !) alors que ses amis veulent l’embarquer dans une dernière tournée grandiose… une bien belle occasion pour l’auteur de faire s’entrechoquer deux mondes.
Un très court texte plein d’énergie et de moquerie : la lutte pour l’histoire finale, celle qui peut réécrire toute une vie, est évoquée avec simplicité et sincérité. La bourgeoisie en prend pour son grade et les amitiés populaires sont mises à l’honneur avec éloquence.
Je découvre cet auteur grâce au bookclub #cemoiscionlit lancé par @palir_au_soleil et emmené ce mois-ci sous des cieux brésiliens par @silence_on_lit ! Merci pour ce délice inaugural, je file à la médiathèque me trouver un deuxième ouvrage à déguster.