Moby Dick, Herman Melville.
Traduit de l’anglais par Armel Guerne.
« Mieux vaut, par conséquent, ne pas trop s’étonner de la conduite extraordinaire de ces cachalots affolés devant nous, car il n’est de folie chez aucun animal sur cette terre que ne surpasse infiniment la démence des hommes. »
Avant d’en dire plus sur mes impressions, il faut que je vous donne un peu de contexte.
Ce livre est un des livres de « référence » de l’homme que j’aime et avec qui je vis depuis plus de 15 ans. Un livre dont il m’a donc chanté les louanges à maintes reprises et dont il m’a offert cet exemplaire afin de m’encourager à le lire. Rien n’y a fait, il m’est toujours tombé des mains. Entre l’ennui qu’il suscitait chez moi et la dose de culpabilité liée à cet échec je crois pouvoir dire que ce livre m’angoissait un peu.
Et puis, il y a quelques jours @readreadbird dont j’apprécie énormément les lectures et les chroniques l’a mis dans sa @palreadreadbird. Ça a été le déclic, ce livre, nous allions l’affronter ensemble ! Heureusement d’ailleurs qu’elle a été à mes côtés pour cette #lecturecommune #alassautdespaves sinon je me serai vite faite engloutir par le monstre marin…
Donc, Moby Dick c’est la quête infernale du capitaine Achab pour retrouver et tuer l’incroyable cachalot blanc qui lui a dévoré la jambe lors de leur première rencontre.
Ça, c’est l’idée de départ mais une première plongée dans le livre vous démontre rapidement que ce sera surtout l’occasion pour le narrateur (le fameux Ismahel) de nous parler de tout ce qui peut avoir un lien de près ou de loin avec les baleines et leur chasse.
Après 9 jours de lecture, 800 pages et 986 gr de descriptions biologiques, significations spirituelles et philosophiques, curiosités anthropologiques, réflexions géographiques, analyses maritimes et j’en passe… Pas facile de résumer ce cachalot car il s’agit tout autant d’un conte initiatique à tendance philosophique. Réflexion sur la vengeance, l’orgueil et l’obsession, sur la nécessité d’un idéal et la volonté de dépassement : chaque lecteur peut donc y trouver matière à réflexion.
Difficile pour moi d’en tirer une impression claire. Cette lecture a été éprouvante, une sorte de mise en abîme… ma propre lutte avec ce livre mythique faisant comme un miroir avec la lutte d’Achab contre Moby Dick (si, si!). Je me suis posé beaucoup de questions à la fois sur la traduction et sur l’intention de l’auteur; j’ai été emportée parfois par le grand élan du texte.
Je suis aussi heureuse d’avoir tenu jusqu’au bout et … pressée de lire quelque chose de plus léger 😉
Oui, lire Moby Dick, c’est un peu comme pourchasser sa propre baleine ! C’est typiquement le genre de roman qu’on peut lire plusieurs fois en y trouvant à chaque lecture une signification différente..
du coup évite de lire le Maître et Marguerite car on est dans la même veine des romans qui vont plus loin que la simple intrigue évoquée
pour ma part j’ai commencé à la lire en anglais à la fac et abandonné .. du coup félicitations
en te lisant, je me dis que non il n’est pas fait pour moi (peut-être dans une dizaine d’années ?)
Ah mais j’avais adoré le Maître et Marguerite ! Je l’ai lu il y a plus de 10 ans et je me souviens encore du plaisir de plonger dans la logique du livre en oubliant le monde…