Nature morte avec chien et chat, Binnie Kirshenbaum.

Traduit de l’anglais par Catherine Richard-Mas.

« Là, en mettant son manteau au porte-manteau, Bunny lança : « Si je dois me taper encore un dîner charmant avec des gens charmants qui tiennent des conversations charmantes, je vais me mettre à hurler. A hurler, hurler et hurler sans m’arrêter. Je mourrai en hurlant. »

Bunny est écrivaine. Elle traverse aussi un épisode dépressif et la fin d’année la met à rude épreuve. Après un dîner de réveillon particulièrement éprouvant par sa vacuité, elle craque et est internée. Elle découvre alors un autre univers dans lequel elle va tâcher de ne pas se perdre, en se servant de son outil favori : l’écriture.

Ce roman à la douceur triste et à l’humour caustique chemine dans la dépression et en profite pour interroger l’étrangeté du monde et notre besoin de solitude. Bunny et son conjoint nous racontent tour à tour l’incertitude, le tâtonnement et le sentiment d’égarement que développe la dépression autour de celui qui la subit.
J’ai beaucoup aimé ce texte même s’il m’a aussi pesé par moment. Le récit fait d’une dépression de l’intérieur m’a semblé totalement crédible; le cynisme et l’ironie de Bunny m’ont parus familier. J’ai admiré le mélange entre la franchise des propos et l’absence d’agressivité du texte

Merci @readreadbird pour cette idée de lecture ! Allez donc lire sa chronique et celle de @madame.tapioca 😊 pour vous faire une idée plus complète.