Peindre, pêcher et laisser mourir, Peter Heller.

Traduit de l’anglais par Céline Leroy. @celine2405

« Un bon tableau devrait faire ça. Inviter le regardeur à entrer en lui d’où qu’il se tienne, l’entraîner dans un voyage différent de celui qu’expérimentera son voisin. J’adorais ça, observer plusieurs personnes regarder un tableau au même moment. Parce que c’était la transformation qu’il provoquait : devant une œuvre de qualité un spectateur cesse de voir pour commencer à regarder, une action plus précise, une prise en chasse, une quête, comme on recherche le bateau d’un être aimé sur la ligne d’horizon, ou un élan entre les arbres. Devant un bon tableau, il cherche les indices de sa propre existence.« 

Un peintre américain renommé s’installe dans une petite maison au beau milieu de la nature pour retrouver le fil de sa vie après le décès de sa fille. Il est un jour témoin d’une scène qui le révolte : une petite jument est violemment battue par son propriétaire. Cette vision déclenche en lui un tumulte profond et amorce un processus à la fois destructeur et salvateur…

J’ai moins accroché à ce roman qu’au deux autres de l’auteur (La constellation du chien et Céline). Les scènes de pêche quoiqu’essentielles dans le propos me perdent rapidement et les figures de femmes prescientes et maternantes m’agacent généralement assez rapidement .
Ceci dit j’ai beaucoup aimé les descriptions des tableaux, de la nature la nuit et de l’état parallèle dans lequel l’artiste est plongé quand il peint.
Et ce titre traduit ! Il est juste parfait.