Presqu’îles, Yan Lespoux.

@agulloeditions

« Il a hâte de se coucher. Il se dit que demain sera un autre jour, mais il sait aussi qu’il se dit ça tous les jours et que, depuis quelques temps déjà, ce sont toujours les mêmes.« 

Dans le Médoc rural, solitude, ennui, amitié, fierté, violence, rêve et désespoir se côtoient.
Dans une collection de 33 textes courts, comme autant de portraits croqués sur le vif, c’est l’universalité des hommes attachés à leur terroir qui apparaît.

J’ai été surprise par la taille très courte de ces textes. L’ambiance est imprimée avec beaucoup de finesse et en très peu de mots. Je suis pourtant souvent restée sur ma faim, c’était trop rapide pour moi.
La galerie de personnages m’est familière et j’aurais aimé voir l’auteur creuser en profondeur, rester un peu plus avec chacun pour aller plus loin que ce sentiment de connivence instinctive fondé sur la reconnaissance des types de personnes ou de situations.
Bon, je ne sais pas si je suis bien claire car mon impression après cette lecture est très ambivalente.
(La nouvelle « Le couteau » a fonctionné comme une réminiscence, ce geste de mettre la main à la poche pour sentir le couteau et de se sentir rassuré, à la maison : quelle justesse ! )

J’ai découvert ce livre grâce @ledevorateur et sa chronique enthousiaste (accompagnée de rhubarbe 😅) et je me l’étais gardé « au chaud » pour #maiennouvelles.