Ses yeux d’eau, Conceição Evaristo.
Traduit du portugais (Brésil) par Izabella Borges.
Editions des Femmes Antoinette Fouque.
« Parfois, en fin d’après-midi, avant que la nuit ne devienne maîtresse du temps, elle s’asseyait sur le seuil de la porte et, ensemble, nous contemplions la danse des nuages dans le ciel. Les uns se transformaient en moutons ; les autres, en chiots; d’autres encore, en géants endormis. Il y en avait qui restaient des nuages ou des barbes à papa. Ma mère étirait alors son bras jusqu’au ciel, capturait ce nuage, le coupait en tout petits morceaux et les mettait rapidement dans nos bouches. Il fallait faire vite avant que le nuage ne se dissolvent et que nos rêves ne se dispersent avec lui. »
Je n’arrive pas à mettre les mots sur toutes les émotions puissantes qu’a fait surgir cette lecture. Quinze nouvelles à la fois déchirantes et revigorantes que je vous encourage à lire sans attendre.
Un immense merci à toi @palir_au_soleil de m’avoir fait découvrir cette auteure à l’occasion du bookclub #cemoiscionlit ! Et un autre grand merci @poissondunord pour m’avoir offert ce recueil pour mon anniversaire ! Les merveilles de bookstagram…
En couverture, l’œuvre d’huile et plâtre sur toile d’Adriana Varejão Via Láctea (2017).