The beadworkers, stories, Beth Piatote
« He listens to the mix of their voices and the ambient sounds, and the hospital room is filled with that time, which does not move forward or back, but rests in the lap of the present. »
Un recueil de nouvelles au cœur des communautés autochtones des Etats-Unis parcouru par le motif récurrent des perles comme moyen d’expression personnelle, familiale et culturelle. Une grand-mère apprend à sa petite-fille comment coudre les perles de façon à ce qu’elles racontent une histoire et résistent au temps tout en essayant de retisser les liens avec sa propre famille. Le mythe d’Antigone est revisité quand il s’agit de savoir si une dépouille de guerrier à sa place dans un musée ou si elle doit enfin être enterrée selon les rites. Deux jeunes femmes voit leur amitié brisée puis renouée au gré de leur besoin de connaître leur famille.
J’ai été très touchée par ces nouvelles. Elles m’ont accueillie en douceur dans un monde qui m’est étranger. Un peu comme quand, enfant, on écoute les conversations tenues dans la cuisine par des grands qui ont « oublié » votre présence.
D’ailleurs, la nouvelle la plus poignante et nourricière pour moi est celle intitulée « Falling crows ».
Un homme y revient de la guerre amputé et tout son entourage tâtonne pour s’ajuster à cette situation. On évoque l’année où le froid était tellement fort que les corbeaux sont tombés du ciel congelés. On écoute des enregistrements des grands-mères parlant une langue qui a été peu à peu oubliée. On se passe des messages en diffusant des disques à la radio… l’amour, la transmission det la fierté permettent d’inventer une nouvelle vie pour tous.