La main gauche de la nuit, Ursula K. Le Guin.
Traduit de l’américain par Jean Bailhache.
« Je ferai mon rapport comme si j’écrivais une histoire, car quand j’étais enfant sur mon monde natal, on m’a appris que la Vérité est une question d’imagination.«
Genly Aï est un terrien envoyé sur la planète Nivôse afin de convaincre ses dirigeants d’adhérer à une grande organisation inter-planétaire qui structure les échanges culturels et commerciaux. Nivôse est marquée par des températures constamment hivernales et les tensions entre les deux grands gouvernements qui la régissent. Aucun de ces deux gouvernements n’a jamais entendu parler ni de la Terre ni de cette organisation et accueillent cet « Envoyé » entre suspicion et intérêt pour un potentiel « coup politique » majeur.
Les habitants de cette planète ont pour caractéristique de n’être ni homme ni femme sauf durant une phase mensuelle relativement courte où une poussée hormonale leur fait prendre l’un ou l’autre sexe afin de pouvoir faire l’amour et se reproduire. Genly leur apparait comme monstrueux ou déviant avec son genre sexuel constamment affiché.
Le roman raconte sa découverte des cultures de cette planète et son difficile cheminement vers l’acceptation de la dualité de ses habitants.
J’ai beaucoup aimé ce roman de fantasy qui s’attache avant tout à décrire une société différente de ce que nous connaissons avec un regard d’anthropologue. Pas de sensationnalisme mais le récit croisé de deux mondes qui se découvrent avec toutes les incompréhensions et les difficultés que cela comporte. Je me suis un peu perdue au début dans les méandres politiques, je me suis agacée de descriptions très convenues des comportements adoptés par le sexe féminin pour être ensuite totalement emportée par l’aventure hors du temps au cœur du glacier de deux individus en fuite…
Je vous conseille grandement cette lecture !
Un grand merci @palir_au_soleil 😊 pour ce super bookclub #cemoiscionlit et à tous mes comparses de lecture pour nos échanges à foison ! Je continue avec les essais rassemblés dans « Le langage de la nuit ».
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