La rivière, Peter Heller.
Traduit de l’anglais par Céline Leroy.
@actessud
« Ils ne voyaient pas le brasier, aucun panache ne couvrait les étoiles, aucune lueur comme dans les villes ne couronnait les arbres, mais ça empestait la forêt brûlée et le sol calciné, et toute la nuit ils entendirent les battements d’ailes et les pépiements des oiseaux qui passaient au-dessus d’eux.«
Deux jeunes hommes expérimentés, passionnés de littérature et de nature, partent en canoë pour descendre le fleuve Maskwa au Nord du Canada. Leur amitié profonde et leur complémentarité leur promettent une expérience inoubliable…
Un incendie dantesque et des rencontres dangereuses vont progressivement transformer cette aventure en une épreuve dont nul ne sortira indemne.
Punaise, quel bouquin ! Une baffe, mais dans un gant de velours.
Comme toujours, Peter Heller mêle descriptions d’une nature essentielle et mystérieuse et relations humaines complexes entre brutalité et sensibilité.
Il équilibre moments de grâce suspendus où les mots convoquent tous les sens (j’ai vu vibrer les feuilles dans la lumière du soir, j’ai senti la terre humide des berges, j’ai entendu les flots frapper les pierres) et actions trépidantes où la tension monte avec adresse et fait tourner les pages en haletant.
J’ai à la fois lu ce livre à toute berzingue pour connaître la suite et en m’efforçant constamment de ralentir pour déguster les descriptions. Le combo gagnant pour moi qui n’aime vraiment totalement le nature writing que lorsqu’il permet d’amplifier la compréhension des relations entre les personnes.
Et quel boulot de traduction @celine2405 pour rendre ce rythme complexe et maîtrisé, entre poésie et coups de pagaie !
Bref, dès que vous pouvez mettre la main dessus, lisez le 😊
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