Le chant de Dolores, Wally Lamb.

Le chant de Dolores

Traduit de l’anglais par Martine Desoille.
@editionsbelfond

« De même que la baleine morte, je traîne mes souvenirs de Gracewood avec moi comme un cadavre. Parfois, pendant les longs trajets silencieux, le cadavre roule à mes côtés. D’autres fois, quand je m’endors ou que je n’arrive pas à m’endormir, il repose avec moi dans mon lit. Tour à tour inoffensif ou dangereux, le cadavre a le don de la parole.« 

Dolores n’a pas de bol. Son père les abandonne sa mère et elle alors qu’elle est enfant, sa mère se retire en clinique pour soigner sa dépression en la laissant chez sa grand-mère, elle se fait violer par un des locataires de leur maison et devient peu à peu obèse en s’isolant socialement… et ce n’est que le début.
Ce chemin de croix de celle qui honore presque méthodiquement son prénom serait uniquement déprimant s’il n’était le moyen de faire entendre une voix hésitante, parfois réduite à presque rien, parfois révoltée, agressive ou injuste, parfois timidement rayonnante mais toujours persistante. Le chant de Dolores.
(Un peu comme ces bougies d’anniversaire qui ne veulent pas s’éteindre.)

Cette lecture n’a pas été agréable (franchement, on passe de Charybde en Scylla et il faut s’accrocher) mais je n’avais jamais rencontré de personnage de cet acabit et, pour cela, je suis très contente d’avoir lu ce roman.
Vous le connaissez ? Vous l’avez apprécié ?

J’ai continué à lire Wally Lamb. Si Le chant de Dolores ne m’avait pas emportée, La puissance des vaincus m’a bluffée !