Double vitrage, Halldora Thoroddsen.
Traduit du finlandais par Jean-Christophe Salaün.
Editions bleu et jaune
« Au fond, elle a toujours été à la lisière. Au seuil. Elle voudrait vivre dehors et dedans, la porte ouverte, être là où les gens passent. Une et multiple à la fois. Mais elle reste la plupart du temps seule derrière la fenêtre sud. «
Une veuve vieillit à sa fenêtre. Elle contemple la ville, songe au monde, à sa folie et à sa vigueur. Une pointe d’ironie, beaucoup de douceur et la volonté de demeurer indépendante lorsque tout est fait pour la « réduire » dans son grand âge.
Quand l’amour vient par surprise interrompre sa tranquille solitude il soulève d’autres questions sur le temps qui passe, mêle l’espoir et les souvenirs de l’enfance.
J’enchaîne les textes sur la vieillesse au féminin et j’aime les réflexions qu’ils amènent.
Après « Qui a peur des vieilles? » et « Baba Yaga a pondu un œuf », celui-ci est tout en contemplation et en subtilité. Il m’a perdue parfois et beaucoup émue à d’autres, j’aime sa poésie et sa singularité.
Merci @theflyingelectra pour cette idée de lecture, je serais passée à côté sinon !