Et tournent les chevaux de bois, Dorothy B. Hugues.
Traduit de l’anglais par Claude Gilbert.
@editionsrivages
« Et là, debout, le malaise revint l’assaillir. Le malaise d’une terre étrangère, de l’obscurité et du silence, des langues étrangères et des gens encore plus étrangers, des odeurs inhabituelles, même la fraîcheur de la nuit inhabituelle. Ce qui pénétrait en lui par tout ses pores en cet instant, c’était une peur panique, bien qu’il eût été incapable de mettre un nom dessus. Peur de la solitude; de lui-même l’étranger, bien qu’il fut inchangé, de la perte menaçante de son identité. »
Un tueur américain se retrouve perdu au cœur d’un carnaval mexicain. Dans la ville possédée: sa cible, son poursuivant (un flic qu’il connaît depuis l’enfance) et deux indiens avec qui il va nouer des liens qui le surprennent lui-même.
Un excellent roman noir !
Tout est dans l’atmosphère de la ville et la psychologie du tueur : les deux sont décrites avec une finesse et une sensibilité saisissantes. On est au cœur de la Fiesta et de ses palpitations comme au cœur des atermoiements du personnage principal hagard et perdu hors de chez lui.
Je suis ravie de lire un autre livre de cette auteure qui a créé le genre (le bouquin date de 1946 est a été immédiatement adapté au cinéma) et que j’ai découvert grâce au bookclub #cemoiscionli d’@palir_au_soleil !