La Forme et la couleur des sons, Ben Shattuck.
Traduit de l’anglais par Héloïse Esquié.
Editions Albin Michel.
« J’ai toujours eu l’impression que les sons qui sortaient de ma gorge et de mes lèvres ne m’appartenaient pas, que je volais quelque chose plutôt que de le produire.«
Ces nouvelles traversent les siècles et dessinent le portrait rêvé d’une Nouvelle-Angleterre où les correspondances entre les lieux, les personnes et les objets composent un grand récit. Deux jeunes hommes recueillent ensemble les chansons traditionnelles de la région, deux jeunes femmes s’installent sur un territoire supposément inhabité en suivant leur guide spirituel, un homme cherche à susciter l’émerveillement chez sa femme malade, une femme se sent submergée par un quotidien sans épaisseur jusqu’à ce qu’elle trouve une valise bien cachée dans sa maison …
Quel plaisir de lire ces nouvelles américaines ! C’est fluide, c’est maîtrisé, c’est équilibré entre récits et émotions. Pourtant, je ne pense pas que ce plaisir me laissera un souvenir durable.