Lâchez-nous l’utérus, en finir avec la charge maternelle, Fiona Schmidt.

Lâchez-nous l'utérus

Hachette

Essayer de comprendre la complexité des injonctions faites aux femmes est une tâche ardue et qui semble infinie… Cet essai choisit l’angle de la pression à devenir mère pour décortiquer les attentes contradictoires que la société occidentale impose aux femmes.
Vous ne voulez pas d’enfant ? Vous allez sûrement changer d’avis ou bien vous reniez votre « être profond »… Vous ne pouvez pas en avoir ? Vous êtes certainement défaillante ou incomplète… Vous en voulez ? Attention à ne pas les faire trop tôt ni trop tard… Vous en avez ? Vous êtes certainement en train de rater leur éducation car vous ne faites pas assez pour eux ou bien de vous laisser aller à n’être qu’une mère en vous oubliant et c’est mal…
Bienvenue dans l’enfer des personnes pourvues d’un utérus façon « on ne peut pas contenter tout le monde et son père ».

Ce livre se nourrit des nombreux témoignages que la journaliste a recueilli sur son compte Instagram @bordel.de.meres et qu’elle a mis en perspective avec différents essais sur la maternité et les femmes. Le tout se lit facilement et même si l’ouvrage est dense on peut piocher dans les différents chapitres à sa guise.
On y retrouve les formulations cash de l’auteure, toujours stimulantes, et dont l’oralité change la donne de l’essai (un peu comme quand Titiou Lecoq se mettait à la biographie dépoussiérée d’un Balzac). Je vous conseille toutefois de ne pas le lire après une journée exaspérante ou au beau milieu d’un coup de mou car ça donne des bouffées de rage assez puissantes 😉