Le manticore, Robertson Davies.
Traduit de l’anglais par Lisa Rosenbaum.
Editions Rivages
« Nous créons tous un moi extérieur avec lequel nous affrontons le monde et certains individus en arrivent à croire que c’est ce qu’ils sont en réalité.«
Ce deuxième volet de la trilogie dite de Deptford se concentre sur le fils de Boy Staunton.
Après la mort suspecte de son père, cet avocat rigoureux et austère mais porté sur la boisson perd peu à peu pied et décide de se ressaisir en allant suivre une psychanalyse en Suisse.
Le roman suit les courbes sinueuses de son analyse, entre déconvenues, luttes intérieures et révélations progressives…
Quel plaisir de lire à nouveau cet auteur et d’être emportée sa maitrise du récit !
On retrouve les mêmes personnages que dans le précédent volume mais on en sait plus que le narrateur et on le voit s’interroger ou se fourvoyer avec délice. Qui a tué Boy Staunton ? Pourquoi ce caillou de granit rose dans sa bouche ? Et pourquoi le Manticore visite-t-il son fils en rêve ?
L’auteur excelle à manier les symboles troublants et à nous plonger dans un univers où les histoires que l’on choisit de croire et de nourrir sont toujours les plus puissantes.
J’avais déjà adoré L’objet du scandale, premier tome de cette trilogie.