L’étrange et folle aventure du grille-pain, de la machine à coudre et des gens qui s’en servent, Gil Bartholeyns et Manuel Charpy.


@premierparallele

« Dénombrer ses appareils domestiques est un exercice déroutant. Si vous vivez en appartement, vous devriez en posséder près de 70, plus de 120 si vous habitez une maison avec jardin. »

Ce court essai s’attache à raconter comment les objets de notre quotidien, ceux que nous ne « voyons » plus tant ils nous sont familiers, ont pourtant transformé notre vie. Entre symboles de progression sociale et piège de l’obsolescence programmée, quelques exemples qui m’ont intéressée :
• Le grille-pain, dont on a progressivement dissimulé la mécanique sous des courbes de plus en plus design justifiant à la fois des variation de prix du simple au plus que quintuple et nous empêchant de le réparer aisément
• L’ampoule, dont la taille et la lumière jaune ont d’abord été des limites à dépasser (faire plus petit, sans fil visible et plus blanc) pour redevenir un marqueur social à la mode (le retour des grosses ampoules à filament en déco)
• La machine à laver le linge ou le robot ménager qui ont d’abord permis de « libérer » du temps chez les domestiques pour les occuper à autre chose avant de « libérer » le temps des femmes pour qu’elles puissent se concentrer, par exemple, sur l’entretien de leur apparence…

J’ai trouvé ce texte très bien troussé et très agréable à lire : il permet de regarder d’un œil neuf ces objets que nous utilisons à tout va, de redonner une perspective sociale à leur utilisation. Il permet aussi de s’interroger sur nos besoins réels, sur la durabilité et la réparabilité de ce que nous possédons.