L’oiseau moqueur, Walter Tevis.
Traduit de l’anglais par Michel Lederer.
Editions Gallmeister
« C’est arrivé le plus simplement du monde. Je me suis contenté d’ouvrir l’une des centaines de portes de l’immense couloir en acier inoxydable où se trouve mon bureau, et là, au centre d’une petite pièce nue, dans une vitrine, il y avait ce gros livre. J’ai soulevé le couvercle de la vitrine, qui était recouvert d’une épaisse couche de poussière, et j’ai pris le livre. Il était lourd et ses pages étaient jaunes, craquantes au toucher. Le livre s’appelle Dictionnaire. Il contient une forêt de mots.«
En quelques mots :
Dans un monde piloté par des robots, les humains ont peu à peu été « déchargés » de leurs responsabilités, de leurs émotions et leurs peurs. Ils s’oublient à coup de « sopor » qui les endorment et de programmes télévisés anesthésiants diffusés par le gouvernement. Intimité, conversations et lectures ont été éradiquées comme nocives et le mot d’ordre de ce monde est : « Pas de questions, détends-toi. »
Et pourtant, un homme apprend un jour à lire. Perturbé par cette découverte, il va rentrer en relation avec le robot ultra-sophistiqué qui dirige cet univers.
Ce que j’en pense :
Rassemblant tous les composants classiques d’un certain type de dystopie : règne des robots, abrutissement des humains puis étincelle de résistance de la pensée, ce roman est très agréable à lire ! Publié en 1980, impossible de ne pas tirer de parallèle entre un usage abusif des écrans, la médication pour supporter le réel et la glorification de l’individualité et notre propre société. Et pour quelqu’un d’aussi convaincu que moi de la valeur essentielle de la lecture ce livre était une autoroute 😊
En plus, ce bouquin est lié au roman « L’autre côté du rêve » d’Ursula K. Le Guin , une autre dystopie publiée en 1971 que je vous conseille également.
Merci @lottesofbooks d’avoir remis ce livre sur ma route grâce à #octobreonvoyageenimaginaire de @riendetelque !