Mes seuls dieux, Anjana Appachana.
Traduit de l’anglais par Alain Porte.
Editions Zulma.
« Un jour, deux mois plus tôt, sa fille avait coupé son épaisse et longue chevelure noire, juste comme ça. La soudaineté de cet acte sacrilège la hantait encore. Ce soir-là, quand elle ouvrit à sa fille, elle vit que ses cheveux lui tombaient juste sous les oreilles. La fille restait plantée là, sans regarder ni sa mère, ni son père, mais comme au-delà d’eux, son visage offrant un étrange mélange de soulagement et de défi et de colère.«
Six nouvelles pour éprouver de l’intérieur ce que peut être la vie d’une femme de la bourgeoisie en Inde aujourd’hui et deux en contrepoint où l’on semble admirer la ruse et l’habileté d’un homme bien décidé à ne pas travailler… à moins que ce ne soit un hommage discret à la jeune DRH qui lui fait face. Fille, sœur, épouse ou mère, chaque parole, chaque geste et chaque décision passent au prisme des exigences de la tradition comme de la modernité. Le chemin est étroit pour être soi.
J’ai énormément aimé ce recueil dont j’ai apprécié la franchise et l’humour courageux. Les situations racontées sont souvent très dures et soulignent ce qu’il faut de volonté et de persistance à ces femmes pour résister à des codes qui les inféodent.