On ne joue pas avec la mort, Emily St John Mandel.

On ne joue pas avec la mort

Traduit de l’anglais par Gérard de Chergé.
@editionsrivages

« – Dis-toi bien que, dans la vie, la plupart des choses qu’on doit faire sont plus ou moins contestables.« 

Trentenaire élevé dans une famille aux activités rarement légales, Anton a finalement réussi à devenir un jeune cadre dynamique « normal ». Alors qu’il est sur le point de se marier, tout s’enraye soudainement. Son équipe lui est retirée, sa secrétaire remplacée, son bureau est relocalisé dans un entresol et sa cousine lui demande un dernier service…

J’ai adoré ce roman noir ! Très différent de « Dernière nuit à Montréal » (ne serait-ce que parce qu’il se passe en été et en partie en Italie, bien loin du grand froid nocturne de Montréal) on y retrouve les thèmes de la famille comme point d’attache dont il faut savoir s’éloigner pour survivre et celui des identités doubles. Il s’agit plus d’un roman d’ambiance que d’un roman policier et c’est justement ce que j’ai apprécié : j’ai aimé le temps pris pour installer une atmosphère solaire mais plombée, pour que les personnages gagnent en profondeur par petites touches et pour que le trouble s’accentue progressivement.