Pain perdu, Guy Goffette.

De passage très rapide chez mes parents, j’ai pioché dans la bibliothèque de mon père le recueil « Pain perdu » de Guy Goffette pour un #lundipoésie plein de désir.

Je vous partage le poème « La grande marée » pour commencer la semaine en beauté.
Bonne lecture !

« Ainsi nous avions pris rendez-vous
Pour cette nuit depuis des années
Et rien, ni le soleil, ni la pluie,
Ni les orages de l’amour, ni

Ce vieux sac de larmes que l’on traîne
Tous, avec son ombre dans la nuque,
Rien n’a pu nous faire oublier le jour
Et l’heure de la grande marée

Qui monte dans les chambres
Et roule sur le corps des rêveurs
Comme un drap, rien, pas même
L’effroi d’être emportés vivants

Au moment de tout recommencer. »