Tamanoir, Jean-Luc A. d’Asciano.

« Un clochard ne meurt jamais de mort naturelle, coupe Malscazoni. Il meurt assassiné par le froid, le manque de logement, la spéculation. Il meurt assassiné par le Grand Capital.« 

Au cœur du Père Lachaise, deux hommes -membres d’une association d’aide aux SDF- sont assassinés. Un clochard, témoin des faits, s’enfuit dans la nuit avec son chat. Le lendemain, le Tamanoir – enquêteur privé pour le moins singulier et pourvu d’un nez mémorable – découvre le fait-divers dans le journal.
Il va s’immerger dans le monde interlope de la rue, découvrir un business mafieux autour des sans domicile fixe et basculer joyeusement dans un occultisme saisissant.

Si ce bouquin commence comme un polar social et truculent (spéciale dédicace à mon dernier #lesdouxmotsdudimanche 😊) façon épisode du Poulpe il décolle soudainement vers d’autres cieux ou d’autres enfers délicieusement barrés. Le combat infini du Bien et du Mal avec une grosse pincée de lutte des classes façon puissants de ce monde contre l’armée des sans-terres… il faut se laisser porter par la démesure et la folie du texte qui évoque avec bagout des réalités bien glaçantes.

Merci @madametapioca pour cet excellent conseil de lecture !