Things I don’t want to know, Deborah Levy.

« That spring when life was hard and I was at war with my lot and simply couldn’t see where there was to get to, I seemed to cry most on escalators at train stations.« 

Dans ce court texte autobiographique, l’auteure tente de mettre à jour par petites touches ce qui a fait de l’écriture sa façon de vivre.
Elle reprend les quatre grandes raisons d’écrire proposées par Georges Orwell dans son essai de 1945 « Pourquoi j’écris ». Chaque chapitre porte le titre d’une raison et décrit une période déterminante dans sa vie.
Sa vie de mère de famille et sa peur de l’enfermement dans ce rôle; son enfance en Afrique du Sud où les mots sont toujours à double sens et où le père est en prison pour avoir milité pour l’ANC; son adolescence en Angleterre, en exil et perdue dans un pays qui lui semble incompréhensible et enfin le séjour à Majorque pour faire face à la dépression et reconquérir sa vie dans l’écriture.

Ce livre est une pépite d’intelligence et de sensibilité !
On peut le lire très simplement et en apprécier le contenu tout en le trouvant un peu court… puis si on s’en donne le temps les mots continuent de faire écho, la subtilité se déploie et tout un ensemble de pensées continue de nourrir le lecteur.