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« Mostly, however, I see the mothers I know in glimpses, bent like shepherdess crooks, scanning the floor for tiny Legos or half-chewed grapes or the people they once were, slumped in the corners.« 

Ce recueil rassemble onze nouvelles troublantes se passant en Floride autour de figures féminines au bord de la rupture ou de la métamorphose.
Une femme sort tous les soirs à l’heure où elle aurait envie de hurler sur ses enfants pour s’échapper en arpentant son quartier. Une femme fuit l’emprise d’un mari aussi raciste que passionné par les serpents et tente avec ses maigres moyens de proposer à son fils une vie alternative. Une femme se retrouve seule et dans un semi-coma halluciné avec ses deux enfants dans un bungalow de location alors qu’une panthère rode aux alentours. Seule dans sa maison alors qu’un cyclone fait rage, une femme est visitée par les fantômes des hommes qu’elle a aimé. Deux fillettes se retrouvent seules sur une île sauvage, laissée là par leur mère partie avec son amant.

Une fois de plus, j’ai été emportée par la magie de Lauren Groff ! (après Matrix et The Monsters of Templeton)
En quelques pages, elle fait exister ces femmes et leurs tourments dans un environnement moite et menaçant où la nature est aussi riche en symboles qu’en complexités réelles. Les animaux sont partout, la fragilité des liens humains aussi et chacune doit inventer sa lecture du monde pour y survivre…
Je poursuis donc ma lecture de cette autrice de talent avec appétit et je vous encourage vivement à la découvrir si vous ne la connaissez pas déjà.
Vous pouvez lire ces nouvelles traduites en français par Carine Chichereau @editionsdelolivier et en poche @editionspoints